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La crise du Mali en cinq points

Suite aux tensions actuelles entre les forces politiques maliennes et françaises, des décisions seront prises concernant la présence des forces armées contre la difficulté djihadiste


La France aide militairement le Mali depuis 2013. Cependant, des tensions entre plusieurs groupes armés ont vu le jour depuis que le gouvernement a été renversé. Le pays joue son avenir sur les relations qu’il entretient actuellement avec les forces étrangères.


1.Des tensions qui datent


Pour comprendre la situation actuelle au Mali, il faut revenir quelques mois en arrière. Dans la nuit du 18 au 19 août 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été démis de ses fonctions et il a annoncé la dissolution de son gouvernement. Suite à ce coup d’Etat militaire, condamné par la communauté internationale, notamment l’ONU et la France. Après le changement de pouvoir politique, un nouveau retournement de situation a eu lieu. Le président de Transition, Bah N'Daw, instauré par la junte militaire, a été éloigné du pouvoir qu’il avait reçu lors du premier coup d’Etat.




Représentation du conflit du Mali Crédit : AFP


2. Qui sont les personnes derrière


Les deux coups d’Etats ont fait trembler ce pays de l’Ouest de l’Afrique. Cependant, ils n’ont pas été guidés par la même personne. Lors de la première prise du pouvoir, c’est un groupe de coalition mélangeant différents groupes comme : les opposants politiques, des guides religieux et des membres de la société civile. Lors de la deuxième opération, c’est le colonel Assimi Goïta qui a guidé les militaires pour renverser Bah N’Daw, le président de la Transition mis à la tête du pays le 25 septembre 2020.




3.Qui est présent au Mali ?


En plus de la situation politique malienne, un combat militaire à lieu sur les terres de ce pays de l’Ouest de l’Afrique. De nombreux groupes armés sont présents pour endiguer la menace terroriste représentée par des groupes salafistes djihadistes. Mais qui sont-ils vraiment ? Aujourd’hui ce sont plus de 5 000 hommes et femmes qui sont présents sous les couleurs de l’opération Barkhane au Mali. Dans cette opération, plusieurs pays apportent leur soutien : il y a la France, l’Estonie, le Royaume-Uni, le Danemark, la Tchéquie ainsi que l’Espagne. En plus de ces différents hommes et femmes envoyés au travers de cette opération militaire à grande envergure, des mercenaires russes viennent aussi bouleverser la situation militaire. Environ 400 mercenaires russe du groupe Wagner seraient au Mali et cela ne plaît pas aux représentants européens.



4.Et maintenant ?


Le 30 janvier et après de nombreuses accusations en public, la junte malienne laisse 72h à l’ambassadeur français pour quitter les lieux. Cette annonce fait écho à de nombreux évènements, qui n’ont pas amélioré les relations entre le Mali et la France. Le 31 janvier, à travers un tweet, le Ministère des affaires étrangères du Mali annonçait que Joël Meyer, l’ambassadeur de France à la capitale Bamako est convié à une rencontre. Cette rencontre est le résultat des propos tenus par les autorités françaises. Pour le ministre des Affaires étrangères français, la présence du groupe Wagner est un problème et il souligne que les Russes “ se servent déjà en ce moment des ressources du pays en échange de la protection de la junte. Ils spolient le Mali”. Le départ de l’ambassadeur français de ce pays de l’Ouest de l’Afrique, ne ravit pas l’opposition qui souligne une humiliation de la France dans ce pays protégé et aidé par l’armée depuis 2013.


5.Comment ça va se passer après ?


Avec ces tensions entre Paris et Bamako, un avenir reste incertain, celui de l’opération Barkhane. Après le nouveau décès d’un soldat - le cinquante-troisième depuis le début de l’opération -, Emmanuel Macron souhaite diminuer la force française dans ce pays. Aujourd’hui le nombre de soldats dépasse les 5 000, d’ici 2023 le président de la France compte diviser ce chiffre par 2. Mais ce n’est pas la seule décision qui sera sûrement prise contre la junte militaire. La France et ses alliés de la commission européenne se laissent deux semaines avant de prendre des décisions importantes suite à leur présence dans le pays. En parallèle, les militaires à la tête du pays veulent mettre en place une transition du pouvoir sur 5 ans. Celle-ci a déjà commencé et risque de continuer si les pays décident de retirer une grande partie de leurs hommes et femmes.





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