Une première fois déployé en 2004, ce projet alliant numérique et santé n’a pas trouvé chaussure à son pied.18 ans après, le gouvernement français lance le carnet de santé numérique et compte le développer.
Mon Espace Santé a été lancé ce jeudi 3 février 2022 par Olivier Véran. (©Actu.fr)
Ce jeudi 3 février, le gouvernement met en place un tout nouveau système d’aide pour les rendez-vous médicaux. Après un essai raté en 2004 sous la gouvernance de Jacques Chirac, le ministère de la Santé dirigé par Olivier Véran revient sur cette évolution technologique. A travers ce compte qui sera ouvert directement à partir de sa diffusion à grande échelle, il sera possible d’enregistrer de nombreuses informations de santé. Prendre un rendez-vous avec un spécialiste, rentrer toutes les radios et les examens précédents, accéder à toutes les analyses, suivre la procédure de remboursement. Une grande partie de la gestion des dossiers de santé sera accessible.
Pour qui ?
A partir de son déploiement, ça sera plus de 60 millions de Français qui auront accès à ce compte. Pour que le programme se développe au plus nombreux, l’ouverture du compte est automatique et ne demande pas une grande manipulation. Il faudra uniquement se munir du numéro de Sécurité sociale et de la carte vitale. Pour les plus réticents, il est possible de ne pas avoir de compte, pour cela, il faut en faire la demande. Lors de la première édition en 2004, ce n’était que 10 millions d’inscrits qui étaient enregistrés sur la plateforme et la question de la sécurité était différente. Aujourd’hui, ce sont deux entreprises basées en France qui ont été réquisitionnées par le gouvernement pour la création de cette plateforme. Dans cette campagne de diffusion massive, le gouvernement ne compte pas délaisser des personnes. Pour ne pas rentrer dans un climat d’abandon pour certains groupes de la population, personne ne sera oublié. Les personnes âgées, les plus fragiles, numériquement parlant, les étrangers et les handicapés recevront de l’aide pour mettre en place ce carnet de santé numérique.